Quelle est la place de l'Union Européenne dans l'économie globale ?
Retour à la liste des chapitresChapitre : Quelle est la place de l'Union Européenne dans l'économie globale ?. Suggestion d'utilisation : repérez un titre de paragraphe, prenez le temps de réfléchir à son contenu (par écrit ou en pensée), vérifier en cliquant sur le bouton.
1.
Sans entrer dans le détail des évolutions historiques, on rappellera qu'en se dotant d'un grand marché intérieur et d'une monnaie unique, les pays européens mènent une expérience originale d'intégration plus étroite de leurs économies.
2.
On montrera que l'union monétaire revêt une importance particulière dans le contexte monétaire et financier international, et qu'elle renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques des États membres.
3.
On s'interrogera sur les difficultés de la coordination des politiques économiques dans l'Union européenne.
(V1)
Sans entrer dans le détail des évolutions historiques, on rappellera qu'en se dotant d'un grand marché intérieur et d'une monnaie unique, les pays européens mènent une expérience originale d'intégration plus étroite de leurs économies.
2.
On montrera que l'union monétaire revêt une importance particulière dans le contexte monétaire et financier international, et qu'elle renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques des États membres.
3.
On s'interrogera sur les difficultés de la coordination des politiques économiques dans l'Union européenne.
(V1)
L'intégration européenne est un cas particulier d'un phénomène plus large de régionalisation des économies, caractérisé par la mise en place d'accords régionaux entre pays d'une même zone géographique.
L'économiste hongrois Bela Belassa décrit dès 1961 (The theory of economic integration, 1961), les cinq degrés d'intégration économique (constitution d'une espace économique commun) (V1)
L'économiste hongrois Bela Belassa décrit dès 1961 (The theory of economic integration, 1961), les cinq degrés d'intégration économique (constitution d'une espace économique commun) (V1)
Dans une zone de libre- échange (ZLE) les pays membres éliminent entre eux les droits de douane de façon à permettre la libre circulation des produits d'un pays à l'autre (ce qui devrait stimuler la concurrence à l'échelle de la zone).
Mais chaque pays membre conserve sa propre politique douanière vis- à- vis des pays hors zone.
Exemple : L'Europe depuis 1957- 1968, l'ALENA entre le Mexique, les Etats- Unis et le Canada depuis 1992.
Libre circulation des biens = ZLE (V1)
Mais chaque pays membre conserve sa propre politique douanière vis- à- vis des pays hors zone.
Exemple : L'Europe depuis 1957- 1968, l'ALENA entre le Mexique, les Etats- Unis et le Canada depuis 1992.
Libre circulation des biens = ZLE (V1)
L'union douanière admet comme la ZLE, la libre circulation des produits mais propose en plus, la pratique d'une politique commerciale commune à travers l'instauration d'un tarif douanier commun envers les pays hors zone.
Libre circulation des biens + douane commune = Union Douanière (V1)
Libre circulation des biens + douane commune = Union Douanière (V1)
Le marché unique en plus de la libre circulation des biens, admet celle des capitaux financiers et des hommes.
Par ailleurs, il établit une harmonisation de la réglementation en vigueur dans les différents pays (droit de la concurrence, droit fiscal...).
Exemple : L'Europe depuis 1993.
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes = Marché unique (ou marché commun). (V1)
Par ailleurs, il établit une harmonisation de la réglementation en vigueur dans les différents pays (droit de la concurrence, droit fiscal...).
Exemple : L'Europe depuis 1993.
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes = Marché unique (ou marché commun). (V1)
L'union économique ajoute aux principes du marché unique, l'harmonisation des politiques économiques.
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes + harmonisation des politiques = Union économique (V1)
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes + harmonisation des politiques = Union économique (V1)
Enfin, l'UEM (union économique et monétaire) a pour objectif la mise en place de politiques économiques communes, d'un taux de change commun et d'une monnaie commune.
Exemple : L'Europe depuis 1999 (zone euro).
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes + harmonisation des politiques + monnaie commune= UEM.
Définition Union économique et monétaire pour UE :
Dernière étape du processus d'intégration économique de l'Union européenne, caractérisé par l'introduction d'une monnaie unique (l'euro géré par la banque centrale européenne) qui s'ajoute au marché commun et à la coordination des politiques économiques.
(V1)
Exemple : L'Europe depuis 1999 (zone euro).
Libre circulation des biens + douane commune + libre circulation capitaux/hommes + harmonisation des politiques + monnaie commune= UEM.
Définition Union économique et monétaire pour UE :
Dernière étape du processus d'intégration économique de l'Union européenne, caractérisé par l'introduction d'une monnaie unique (l'euro géré par la banque centrale européenne) qui s'ajoute au marché commun et à la coordination des politiques économiques.
(V1)
L'intégration (= assemblage dans un ensemble plus grand) des pays européens vise fondamentalement deux objectifs généraux imbriqués, présents dans l'article fondateur du Traité de Rome :
- Un double objectif politique : profiter d'une proximité géographique et culturelle qui facilite naturellement les échanges économiques, pour créer un nouvel acteur international (l'utopie sous- jacente des Etats- Unis d'Europe, formulée en 1848 par Victor Hugo, puis en 1948 par Churchill, que l'on encourage par un processus d'homogénéisation et par la fabrication de normes communes, par des échanges culturels, des échanges d'étudiants'), et surtout, éliminer pour l'avenir, les risques d'affrontements et de guerres entre pays européens (souvenir de la seconde guerre mondiale), en utilisant l'interdépendance économique et le croisement des intérêts, pour rendre la guerre sans objet (cf.
Montesquieu : le doux commerce).
- Un double objectif économique : agrandir la taille des marchés pour permettre la réalisation d'économies d'échelle pour les entreprises européennes, capables ensuite de conquérir des marchés extérieurs à l'UEM (avantages comparatifs et gains de productivité nés de la spécialisation), et accentuer la pression concurrentielle sur les entreprises européennes de la zone pour les obliger à des efforts de modernisation et de productivité (compétitivité structurelle obtenue par des dépenses privées de Recherche & Développement, et des innovations) et à la diminution des prix (compétitivité prix obtenue par la rationalisation de la production et la disparition des rentes de situation), au bénéfice des consommateurs (progression des pouvoirs d'achats).
- Article 2 du Traité de Rome en 1958 (qui met en place le marché commun) : « La Communauté a pour mission, par l'établissement d'un marché commun, et par le rapprochement progressif des politiques économiques des Etats membres, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie, et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit ». (V1)
- Un double objectif politique : profiter d'une proximité géographique et culturelle qui facilite naturellement les échanges économiques, pour créer un nouvel acteur international (l'utopie sous- jacente des Etats- Unis d'Europe, formulée en 1848 par Victor Hugo, puis en 1948 par Churchill, que l'on encourage par un processus d'homogénéisation et par la fabrication de normes communes, par des échanges culturels, des échanges d'étudiants'), et surtout, éliminer pour l'avenir, les risques d'affrontements et de guerres entre pays européens (souvenir de la seconde guerre mondiale), en utilisant l'interdépendance économique et le croisement des intérêts, pour rendre la guerre sans objet (cf.
Montesquieu : le doux commerce).
- Un double objectif économique : agrandir la taille des marchés pour permettre la réalisation d'économies d'échelle pour les entreprises européennes, capables ensuite de conquérir des marchés extérieurs à l'UEM (avantages comparatifs et gains de productivité nés de la spécialisation), et accentuer la pression concurrentielle sur les entreprises européennes de la zone pour les obliger à des efforts de modernisation et de productivité (compétitivité structurelle obtenue par des dépenses privées de Recherche & Développement, et des innovations) et à la diminution des prix (compétitivité prix obtenue par la rationalisation de la production et la disparition des rentes de situation), au bénéfice des consommateurs (progression des pouvoirs d'achats).
- Article 2 du Traité de Rome en 1958 (qui met en place le marché commun) : « La Communauté a pour mission, par l'établissement d'un marché commun, et par le rapprochement progressif des politiques économiques des Etats membres, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie, et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit ». (V1)
La construction européenne est donc le résultat historique d'une succession d'étapes d'intégration économique et politique, et d'élargissement à d'autres Etats périphériques.
L'UE (l'Union Européenne est une simple union douanière) regroupe 27 Etats membres au début 2013.
On peut schématiquement dégager 12 moments forts, qui permettent d'aborder aussi la construction progressive des institutions et politiques européennes (V1)
L'UE (l'Union Européenne est une simple union douanière) regroupe 27 Etats membres au début 2013.
On peut schématiquement dégager 12 moments forts, qui permettent d'aborder aussi la construction progressive des institutions et politiques européennes (V1)
Création de la CEE (communauté économique européenne, ou Europe des 6 ou encore « Marché Commun »), avec le Traité de Rome le 25 mars 1957, qui succède sous l'impulsion de Jean Monnet, à la création de la CECA (Communauté économique du charbon et de l'acier, crée en 1951 sous l'impulsion de Robert Schuman, pour « fabriquer » de la solidarité économique).
- La CEE (Communauté économique européenne) installe les bases des 5 principales institutions européennes (Actuellement : Conseil Européen des chefs d'Etats présidé actuellement par M.
Herman Van Rompuy, et définissant des orientations générales, Conseils de l'Union européenne des ministres à l'origine des décisions, Commission européenne avec actuellement 27 commissaires, présidée par M.
Barroso, et qui prend l'initiative des textes ? avis, règlements, directives, décisions- , Parlement européen de 754 députés élus pour 5 ans (suffrage universel direct), donnant des avis et votant les dépenses du budget (des pouvoirs relativement limités dès le début), et enfin Cour de justice européenne capable de donner des amendes aux pays ne respectant pas les directives (qu'elle interprète en produisant de la jurisprudence).
- A partir de 1962, la CEE, confrontée à la concurrence institutionnelle de l'Association européenne de libre- échange portée par le Royaume- Uni (1960, AELE), accentue le processus d'intégration (réalisation de l'union douanière dès mi- 1968 et projet Werner en 1970 de monnaie commune) et met en place les bases des politiques européennes communes (la PAC avec le FEOGA fond européen d'orientation et de garanties agricoles qui intervient pour maintenir des prix agricoles d'orientation et moderniser les exploitations, la politique de la concurrence, la politique de R&D, la politique régionale avec le FEDER...).
(V1)
- La CEE (Communauté économique européenne) installe les bases des 5 principales institutions européennes (Actuellement : Conseil Européen des chefs d'Etats présidé actuellement par M.
Herman Van Rompuy, et définissant des orientations générales, Conseils de l'Union européenne des ministres à l'origine des décisions, Commission européenne avec actuellement 27 commissaires, présidée par M.
Barroso, et qui prend l'initiative des textes ? avis, règlements, directives, décisions- , Parlement européen de 754 députés élus pour 5 ans (suffrage universel direct), donnant des avis et votant les dépenses du budget (des pouvoirs relativement limités dès le début), et enfin Cour de justice européenne capable de donner des amendes aux pays ne respectant pas les directives (qu'elle interprète en produisant de la jurisprudence).
- A partir de 1962, la CEE, confrontée à la concurrence institutionnelle de l'Association européenne de libre- échange portée par le Royaume- Uni (1960, AELE), accentue le processus d'intégration (réalisation de l'union douanière dès mi- 1968 et projet Werner en 1970 de monnaie commune) et met en place les bases des politiques européennes communes (la PAC avec le FEOGA fond européen d'orientation et de garanties agricoles qui intervient pour maintenir des prix agricoles d'orientation et moderniser les exploitations, la politique de la concurrence, la politique de R&D, la politique régionale avec le FEDER...).
(V1)
1972- 73 : Irlande, Danemark et Grande- Bretagne (Europe des 9).
Ce 1er élargissement est l'occasion de mettre en place une première forme de coopération monétaire avec le serpent monétaire (maintien d'un système de change quasi fixe en Europe, par accord entre Banques Centrales, dans un environnement mondial de monnaies flexibles).
Le système sera approfondi avec le SME (Système monétaire européen) en 1979 (chaque monnaie est alors définie avec un taux quasi fixe avec une marge de 2.5%, par rapport à une monnaie fictive commune, l'ECU : Européan Currency Unit).
- Le SME va éclater en septembre 92, puis aout 93, lors d'attaque spéculatives.
La Bundesbank allemande (dirigée alors par trois ultras : Schlesinger, Tietmeyer et Issing) avait alors fortement monté ses taux d'intérêt (pour stopper l'inflation née de la réunification), ce qui attire les capitaux et fait monter le mark.
Elle refuse de baisser les taux, malgré la demande insistante des autres pays européens (et de la France) en récession.
Les autres banques centrales n'arrivent plus alors à contrebalancer les flux de vente de devises de certains états, dont la valeur s'effondre (la lire italienne, puis la livre anglaise, puis la peseta espagnole, etc.).
Finalement en aout 1993, les marges de fluctuations sont élargies à 15%. (V1)
Ce 1er élargissement est l'occasion de mettre en place une première forme de coopération monétaire avec le serpent monétaire (maintien d'un système de change quasi fixe en Europe, par accord entre Banques Centrales, dans un environnement mondial de monnaies flexibles).
Le système sera approfondi avec le SME (Système monétaire européen) en 1979 (chaque monnaie est alors définie avec un taux quasi fixe avec une marge de 2.5%, par rapport à une monnaie fictive commune, l'ECU : Européan Currency Unit).
- Le SME va éclater en septembre 92, puis aout 93, lors d'attaque spéculatives.
La Bundesbank allemande (dirigée alors par trois ultras : Schlesinger, Tietmeyer et Issing) avait alors fortement monté ses taux d'intérêt (pour stopper l'inflation née de la réunification), ce qui attire les capitaux et fait monter le mark.
Elle refuse de baisser les taux, malgré la demande insistante des autres pays européens (et de la France) en récession.
Les autres banques centrales n'arrivent plus alors à contrebalancer les flux de vente de devises de certains états, dont la valeur s'effondre (la lire italienne, puis la livre anglaise, puis la peseta espagnole, etc.).
Finalement en aout 1993, les marges de fluctuations sont élargies à 15%. (V1)
1981 : Grèce, 1986 : Espagne et Portugal (Europe des 12).
Ces 2ème et 3ème élargissements se caractérisent par une augmentation sensible des budgets européens et le développement de fonds structurels (cotisation commune pour faciliter l'entrée des nouveaux arrivants et leur permettre de rattraper un retard de développement) destinés à faciliter le financement de grands travaux d'infrastructures (autoroutes, ports, aide aux régions en difficultés...), permettant la convergence économique.
- On remarque que les 10 nouveaux de 2004 n'ont pas eu la chance de bénéficier de crédits structurels ! Ce qui explique rétroactivement les difficultés de convergence rencontrées, et l'hétérogénéité des pays européens.
- Dans les années 1980, le Royaume Uni mené par Margaret Thatcher remet en cause la solidarité européenne et refuse de payer plus que ce que le Royaume Uni reçoit (« I want my money back », en 1980, ils reçoivent 8% du budget en contribuant à hauteur de?21%)
(V1)
Ces 2ème et 3ème élargissements se caractérisent par une augmentation sensible des budgets européens et le développement de fonds structurels (cotisation commune pour faciliter l'entrée des nouveaux arrivants et leur permettre de rattraper un retard de développement) destinés à faciliter le financement de grands travaux d'infrastructures (autoroutes, ports, aide aux régions en difficultés...), permettant la convergence économique.
- On remarque que les 10 nouveaux de 2004 n'ont pas eu la chance de bénéficier de crédits structurels ! Ce qui explique rétroactivement les difficultés de convergence rencontrées, et l'hétérogénéité des pays européens.
- Dans les années 1980, le Royaume Uni mené par Margaret Thatcher remet en cause la solidarité européenne et refuse de payer plus que ce que le Royaume Uni reçoit (« I want my money back », en 1980, ils reçoivent 8% du budget en contribuant à hauteur de?21%)
(V1)
En février 1986 (appliqué en 1987) proposé par le président de la Commission Jacques Delors, va relancer la construction européenne, qui bute sur les réticences nationales, en fixant 3 principes directeurs :
- la suppression des barrières non tarifaires pour permettre la « libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes ».
- l'harmonisation des règles existantes, pour installer le marché unique au 1er janvier 1993 avec régulation concurrentielle (or, l'harmonisation des règles signifie aussi, la disparition ou l'adaptation des spécificités nationales, telles que les services publics à la Française)
- la reconnaissance mutuelle des spécificités nationales.
Le principe de subsidiarité se met progressivement en place (le principe signifie que dans certains domaines, l'Union Européenne ne peut intervenir que si elle prouve une plus grande efficacité que l'Etat membre).
(V1)
- la suppression des barrières non tarifaires pour permettre la « libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes ».
- l'harmonisation des règles existantes, pour installer le marché unique au 1er janvier 1993 avec régulation concurrentielle (or, l'harmonisation des règles signifie aussi, la disparition ou l'adaptation des spécificités nationales, telles que les services publics à la Française)
- la reconnaissance mutuelle des spécificités nationales.
Le principe de subsidiarité se met progressivement en place (le principe signifie que dans certains domaines, l'Union Européenne ne peut intervenir que si elle prouve une plus grande efficacité que l'Etat membre).
(V1)
En février 1992, le Traité de Maastricht prévoit l'UEM pour 1999.
Ce traité (inspiré du rapport Delors en 1988) prévoit la mise en place d'une monnaie unique européenne en 3 étapes (libre circulation des capitaux, puis coordination des politiques économiques, puis transfert du pouvoir monétaire à une instance commune), et officialise le statut de citoyen européen (droit de vote, droit de circulation : cf.
arrêt Boosman).
- Ce traité, sous la pression allemande (les allemands sont alors réticents à l'abandon du Deutschemark, qui est une monnaie forte), prévoit aussi et surtout, de soumettre les pays candidats à l'UEM, à un processus de sélection volontairement très dissuasif (il faut respecter les 5 critères de convergences économiques suivants, sur la période précédant l'entrée en vigueur du traité).
? Inflation contenue dans une fourchette moyenne (a +1.5 point de marge)
? Contrôle des finances publiques (déficit public limité à 3% du PIB et dette publique n'excédant pas 60% du PIB)
? Taux d'intérêt alignés sur les pays les plus performants (a + 2 points maxi)
? Taux de change maintenu (respect des marges normales)
- En 1992, on décide aussi de réformer la PAC qui a ? trop de succès et mobilise plus de 50% du budget européen.
Le mécanisme initial consistait à garantir et à stabiliser les prix agricoles (prix minimum garanti et intervention par achat communautaire), couplé avec des subventions directes à la production (aide au revenu) et des mesures protectionnistes (préférence communautaire et taxation des produits étrangers moins chers).
Le succès est remarquable : la PAC permet les investissements nécessaires à la modernisation agricole, la production est en forte hausse et devient compétitive.
En 1992, on revient sur le principe de la manipulation des prix et on agit directement pour limiter les quantités produites (subvention contre respect de quotas à la baisse).
En 2003, on passe au principe d'une aide versée aux exploitations respectant des standards environnementaux et sans objectifs quantitatifs de production (paiements à l'hectare, découplage des aides).
Peu à peu la PAC abandonne son premier pilier (soutien des prix et productivisme) et développe un second pilier (développement des territoires ruraux).
(V1)
Ce traité (inspiré du rapport Delors en 1988) prévoit la mise en place d'une monnaie unique européenne en 3 étapes (libre circulation des capitaux, puis coordination des politiques économiques, puis transfert du pouvoir monétaire à une instance commune), et officialise le statut de citoyen européen (droit de vote, droit de circulation : cf.
arrêt Boosman).
- Ce traité, sous la pression allemande (les allemands sont alors réticents à l'abandon du Deutschemark, qui est une monnaie forte), prévoit aussi et surtout, de soumettre les pays candidats à l'UEM, à un processus de sélection volontairement très dissuasif (il faut respecter les 5 critères de convergences économiques suivants, sur la période précédant l'entrée en vigueur du traité).
? Inflation contenue dans une fourchette moyenne (a +1.5 point de marge)
? Contrôle des finances publiques (déficit public limité à 3% du PIB et dette publique n'excédant pas 60% du PIB)
? Taux d'intérêt alignés sur les pays les plus performants (a + 2 points maxi)
? Taux de change maintenu (respect des marges normales)
- En 1992, on décide aussi de réformer la PAC qui a ? trop de succès et mobilise plus de 50% du budget européen.
Le mécanisme initial consistait à garantir et à stabiliser les prix agricoles (prix minimum garanti et intervention par achat communautaire), couplé avec des subventions directes à la production (aide au revenu) et des mesures protectionnistes (préférence communautaire et taxation des produits étrangers moins chers).
Le succès est remarquable : la PAC permet les investissements nécessaires à la modernisation agricole, la production est en forte hausse et devient compétitive.
En 1992, on revient sur le principe de la manipulation des prix et on agit directement pour limiter les quantités produites (subvention contre respect de quotas à la baisse).
En 2003, on passe au principe d'une aide versée aux exploitations respectant des standards environnementaux et sans objectifs quantitatifs de production (paiements à l'hectare, découplage des aides).
Peu à peu la PAC abandonne son premier pilier (soutien des prix et productivisme) et développe un second pilier (développement des territoires ruraux).
(V1)
entrée de l'Autriche, Finlande, Suède (l'Europe des 15, 4ème élargissement).
La convention de Shengen, actualise un accord de 1985, pour mieux encadrer les modalités de circulation des hommes entre Etats membres (accords de police, notamment). (V1)
La convention de Shengen, actualise un accord de 1985, pour mieux encadrer les modalités de circulation des hommes entre Etats membres (accords de police, notamment). (V1)
1997 (juin) : le Traité d'Amsterdam, applicable au 1er mai 1999, prévoit la mise en place sous la pression d'une Allemagne inquiète, d'un pacte de stabilité et de croissance PSC (prévoyant un maintien de l'obligation de limitation du déficit budgétaire après l'UEM et un calendrier de remise à niveau des « récalcitrants », la mise en place de compétences partagées (régulation marché, politiques budgétaires, infrastructures sous le principe de subsidiarité), et la création de la BCE indépendante (Banque Centrale Européenne, instituée au 1er janvier 1998, siège Francfort).
- La BCE définit et met en place la politique monétaire de la zone euro.
Elle est très autonome (membres nommées par le Conseil européen, pour une longue durée, pas de publicité des débats au sein du conseil des gouverneurs, liberté des objectifs et décisions') afin de préserver sa crédibilité dans sa lutte contre l'inflation.
- La décision de créer une banque centrale indépendante est lourde de conséquences, car elle retire aux gouvernements la maîtrise de la politique monétaire pour la confier à des experts indépendants, au motif que les gouvernants soumis aux cycles électoraux, ne seraient pas capable de mener une politique raisonnable de long terme (thèse de l'école du Public Choice).
(V1)
- La BCE définit et met en place la politique monétaire de la zone euro.
Elle est très autonome (membres nommées par le Conseil européen, pour une longue durée, pas de publicité des débats au sein du conseil des gouverneurs, liberté des objectifs et décisions') afin de préserver sa crédibilité dans sa lutte contre l'inflation.
- La décision de créer une banque centrale indépendante est lourde de conséquences, car elle retire aux gouvernements la maîtrise de la politique monétaire pour la confier à des experts indépendants, au motif que les gouvernants soumis aux cycles électoraux, ne seraient pas capable de mener une politique raisonnable de long terme (thèse de l'école du Public Choice).
(V1)
En 1999, onze pays européens (sur 15) sont qualifiés et adoptent l'euro comme monnaie unique : la Suède, le Danemark et la Grande- Bretagne s'abstiennent tandis que la Grèce n'est pas retenue.
Elle le sera à partir de janvier 2001 (rétroactivement, on apprendra que la qualification était due à des dissimulations comptables du gouvernement grec, avec l'aide de la banque Goldman Sachs).
- La monnaie unique signifie que les taux de conversion des anciennes monnaies sont irrévocablement fixés
- En mars 2000, les pays européens (Europe des 15) se fixent une stratégie de développement pour 10 ans (stratégie de Lisbonne) et se donnent des objectifs ambitieux de R&D et de compétitivité (faire de l'Union européenne « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale »).
Les objectifs ne seront finalement pas tenus en raison du manque criant de coordination budgétaire.
(V1)
Elle le sera à partir de janvier 2001 (rétroactivement, on apprendra que la qualification était due à des dissimulations comptables du gouvernement grec, avec l'aide de la banque Goldman Sachs).
- La monnaie unique signifie que les taux de conversion des anciennes monnaies sont irrévocablement fixés
- En mars 2000, les pays européens (Europe des 15) se fixent une stratégie de développement pour 10 ans (stratégie de Lisbonne) et se donnent des objectifs ambitieux de R&D et de compétitivité (faire de l'Union européenne « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale »).
Les objectifs ne seront finalement pas tenus en raison du manque criant de coordination budgétaire.
(V1)
(5ème élargissement, Europe des 25) : 10 nouveaux arrivants (Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et la Slovénie).
- Ces 10 derniers entrants représentaient seulement 10% du PIB de l'Europe des 15 en 2004, ?mais aussi 100 millions d'habitants supplémentaires (ce qui amène à environ 450 millions de consommateurs potentiels), et donc un marché potentiel encore plus vaste propice aux économies d'échelles.
En 2010, l'UE à 27 représente un PIB de 16000 milliards de $ contre 15000 milliards de $ pour les USA.
- Mais cet élargissement, rend inefficace des institutions conçues pour un petit nombre de pays (le vote à l'unanimité est impossible à atteindre).
(V1)
- Ces 10 derniers entrants représentaient seulement 10% du PIB de l'Europe des 15 en 2004, ?mais aussi 100 millions d'habitants supplémentaires (ce qui amène à environ 450 millions de consommateurs potentiels), et donc un marché potentiel encore plus vaste propice aux économies d'échelles.
En 2010, l'UE à 27 représente un PIB de 16000 milliards de $ contre 15000 milliards de $ pour les USA.
- Mais cet élargissement, rend inefficace des institutions conçues pour un petit nombre de pays (le vote à l'unanimité est impossible à atteindre).
(V1)
Cette entrée a nécessité la mise en place d'une réforme des processus de décisions communs (Traité de Nice en 2000, suivi d'un Traité Constitutionnel Européen, TCE en 2005).
- L'adoption du TCE se fait dans une grande difficulté, car si le traité prévoit un assouplissement du PSC, il prévoit aussi une constitutionnalisation de politiques économiques libérales dans sa partie 3.
Le Traité est rejeté par referendum aux Pays- Bas et en France en mai 2005, mais est ensuite adopté par voie parlementaire en décembre 2007 sous la forme du Traité de Lisbonne (applicable au 1er décembre 2009).
- La prise de décision à 27 est de plus en plus difficile : la règle de l'unanimité paralyse, et la majorité (même qualifiée) peut amener des conflits avec la souveraineté des Etats (alors que l'approche fédéraliste, abandon de la souveraineté nationale, est manifestement en échec).
On envisage un vrai système de majorité qualifiée (plutôt qu'unanimité) ? au 31 octobre 2014 (55% des membres du conseil + 65% de la population européenne).
(V1)
- L'adoption du TCE se fait dans une grande difficulté, car si le traité prévoit un assouplissement du PSC, il prévoit aussi une constitutionnalisation de politiques économiques libérales dans sa partie 3.
Le Traité est rejeté par referendum aux Pays- Bas et en France en mai 2005, mais est ensuite adopté par voie parlementaire en décembre 2007 sous la forme du Traité de Lisbonne (applicable au 1er décembre 2009).
- La prise de décision à 27 est de plus en plus difficile : la règle de l'unanimité paralyse, et la majorité (même qualifiée) peut amener des conflits avec la souveraineté des Etats (alors que l'approche fédéraliste, abandon de la souveraineté nationale, est manifestement en échec).
On envisage un vrai système de majorité qualifiée (plutôt qu'unanimité) ? au 31 octobre 2014 (55% des membres du conseil + 65% de la population européenne).
(V1)
Janvier 2007 : entrée de la Bulgarie et de la Roumanie (6ème élargissement, UE à 27 membres).
Attention, la zone euro (UEM) ne comporte que 17 états en 2009, 18 en 2014).
Plus tard et dans cet ordre, la Croatie (adhésion au 1er juillet 2013, Europe des 28), la Turquie, et la République de Macédoine devaient adhérer (on notera que la Norvège a refusé par deux fois son intégration, en 1973 et en 1994, et que la Turquie est en train de changer d'orientation). (V1)
Attention, la zone euro (UEM) ne comporte que 17 états en 2009, 18 en 2014).
Plus tard et dans cet ordre, la Croatie (adhésion au 1er juillet 2013, Europe des 28), la Turquie, et la République de Macédoine devaient adhérer (on notera que la Norvège a refusé par deux fois son intégration, en 1973 et en 1994, et que la Turquie est en train de changer d'orientation). (V1)
La crise des Subprimes de 2007, la crise financière de 2008, la crise des dettes souveraines en 2009, et la crise grecque de 2010 a profondément modifié la donne, et rend beaucoup moins séduisante l'intégration européenne (pour des pays très hétérogènes).
- En octobre 2009, la dégradation de la note grecque, déclenche la crise des dettes souveraines (les dettes publiques ont augmenté de 30 pts en moyenne - de 60 à 90% du PIB, notamment pour absorber les dettes privées bancaires, suite à la crise bancaire de 2008, et financer les plans de relance de 2011).
- L'Allemagne annonce implicitement qu'elle ne couvrira pas la dette grecque, ce qui déclenche une panique financière?et finalement la mise en place successive de plans de « solidarité » européenne.
- Début 2011, après beaucoup d'hésitations, est mis en place, le MESF (mécanisme européen de stabilité financière) instituant une solidarité financière entre les Etats membres.
L'Allemagne obtient en échange, un renforcement du PSC sous la forme du « semestre budgétaire » (avec une règle d'or d'équilibre budgétaire implicite).?
(V1)
- En octobre 2009, la dégradation de la note grecque, déclenche la crise des dettes souveraines (les dettes publiques ont augmenté de 30 pts en moyenne - de 60 à 90% du PIB, notamment pour absorber les dettes privées bancaires, suite à la crise bancaire de 2008, et financer les plans de relance de 2011).
- L'Allemagne annonce implicitement qu'elle ne couvrira pas la dette grecque, ce qui déclenche une panique financière?et finalement la mise en place successive de plans de « solidarité » européenne.
- Début 2011, après beaucoup d'hésitations, est mis en place, le MESF (mécanisme européen de stabilité financière) instituant une solidarité financière entre les Etats membres.
L'Allemagne obtient en échange, un renforcement du PSC sous la forme du « semestre budgétaire » (avec une règle d'or d'équilibre budgétaire implicite).?
(V1)
L'UE à 27 (union douanière à ne pas confondre avec l'UEM, ou zone euro comportant 17 Etats en 2013), est la première zone économique mondiale en 2012- 2013 (avec un PIB estimé à 18000 milliards de $ courants en 2012, et environ 35 000$ par habitant, à comparer au 6 000$ par habitant en Chine), et représente environ 500 millions d'habitants (8% de la population mondiale) et 25% du PIB mondial en volume (2011).
Elle effectue environ 18% des échanges mondiaux nets des échanges intra- européens (70% des échanges de l'UE se font à l'intérieur même de l'UE, chiffres 2008) contre environ 15% pour la Chine et 12% pour les USA, et est la zone n°1 de point de départ et d'arrivée des IDE. (V1)
Elle effectue environ 18% des échanges mondiaux nets des échanges intra- européens (70% des échanges de l'UE se font à l'intérieur même de l'UE, chiffres 2008) contre environ 15% pour la Chine et 12% pour les USA, et est la zone n°1 de point de départ et d'arrivée des IDE. (V1)
Définition euro
Monnaie unique pour 17 pays européens depuis 1999 (depuis 2002 sous la forme fiduciaire), dont l'émission est contrôlée par la BCE (banque centrale européenne).
La mise en place de la monnaie unique (zone euro à 17 Etats, avec 322 millions d'habitants, tous sauf 10 : Bulgarie, Danemark, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Royaume Uni, et Suède) devait fournir des avantages microéconomiques et des avantages macroéconomiques (un rempart économique contre les fluctuations mondiales) selon la théorie des zones monétaires optimales.
La mise en place de l'euro procure d'abord des avantages microéconomiques liés à l'espace économique plus grand :
- Spécialisation (une seule activité pour bénéficier d'un effet d'apprentissage) et économies d'échelle (réduction du coût unitaire de production en raison de l'étalement des coûts fixes)
- Concurrence (avec impact sur la compétitivité prix et hors prix) accentuée par la transparence accrue (prix libellés en ?, facilitant les comparaisons inter- pays)
- Diminution des coûts de transaction ou de conversion, et de l'incertitude sur les prix (pas de prime nécessaire pour couvrir le risque de change, pas de commission de change)
- Ces trois mécanismes débouchent sur la baisse générale des prix qui devait entraîner une progression du pouvoir d'achat, de la demande, et donc de l'investissement et de la croissance.
(V1)
Monnaie unique pour 17 pays européens depuis 1999 (depuis 2002 sous la forme fiduciaire), dont l'émission est contrôlée par la BCE (banque centrale européenne).
La mise en place de la monnaie unique (zone euro à 17 Etats, avec 322 millions d'habitants, tous sauf 10 : Bulgarie, Danemark, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Royaume Uni, et Suède) devait fournir des avantages microéconomiques et des avantages macroéconomiques (un rempart économique contre les fluctuations mondiales) selon la théorie des zones monétaires optimales.
La mise en place de l'euro procure d'abord des avantages microéconomiques liés à l'espace économique plus grand :
- Spécialisation (une seule activité pour bénéficier d'un effet d'apprentissage) et économies d'échelle (réduction du coût unitaire de production en raison de l'étalement des coûts fixes)
- Concurrence (avec impact sur la compétitivité prix et hors prix) accentuée par la transparence accrue (prix libellés en ?, facilitant les comparaisons inter- pays)
- Diminution des coûts de transaction ou de conversion, et de l'incertitude sur les prix (pas de prime nécessaire pour couvrir le risque de change, pas de commission de change)
- Ces trois mécanismes débouchent sur la baisse générale des prix qui devait entraîner une progression du pouvoir d'achat, de la demande, et donc de l'investissement et de la croissance.
(V1)
L'euro procure ensuite des avantages macroéconomiques, en donnant une moindre sensibilité de l'UE à l'instabilité financière :
- Les spéculations sur les devises (cf.
épisodes pré- Maastricht, où les déséquilibres commerciaux entre pays et les différences de taux d'intérêts nationaux, incitaient à faire des paris spéculatifs sur les dépréciations de change attendues) disparaissent au sein de la zone euro (et elles sont réduites entre l'euro et les autres devises).
Il n'est plus nécessaire aujourd'hui, d'utiliser le taux d'intérêt pour défendre la valeur externe d'une monnaie, notamment quand elle subissait une attaque spéculative voulant vérifier la capacité des banques centrales à respecter leurs accords de change au sein du SME (système monétaire pré- monnaie unique, SME).
L'outil taux d'intérêt géré par la BCE, est donc en principe, libéré pour atteindre des objectifs internes sur la zone (une relance ou un freinage, par exemple).
Si la BCE baisse les taux pour relancer l'activité des emprunteurs (crédit, puis consommation et investissement), elle ne craint pas la fuite des capitaux des prêteurs (le taux bas n'est pas rémunérateur) et un changement de valeur de l'euro, puisque l'euro est en change flexible.
- Au niveau international, l'euro, monnaie forte (perçu d'emblée comme une monnaie de référence et de réserve à l'échelle mondiale, Œ des réserves mondiales en 2011) handicape les exportateurs (puisque leurs produits sont vendus plus chers), mais attire les capitaux internationaux (la zone eur- unifiée monétairement est un élément attractif pour les IDE et les placements financiers), et donc diminue encore la contrainte externe sur le taux d'intérêt (on peut donc en théorie, le baisser pour favoriser l'investissement, sans crainte de faire fuir les K internationaux), tout en favorisant l'investissement.
Par ailleurs, la monnaie forte contraint les entreprises exportatrices à viser la compétitivité structurelle (effet éducatif de l'Euro fort) et réduit le coût des importations (notamment du pétrole).
Il faut néanmoins surveiller les variations de l'Euro vis à vis du $ (donc du Yuan chinois) et du Yen japonais, pour ne pas trop pénaliser les entreprises européennes.
- L'intensification des échanges commerciaux internes (puisqu'il n'y plus de risque de change) accentue l'interdépendance économique, de sorte que par exemple, les importations de la France depuis l'Allemagne sont devenus un élément important de la demande globale adressée aux entreprises allemandes.
Comme il en va de même en sens inverse, un ralentissement dans un pays entraine automatiquement un ralentissement dans l'autre.
Les économies sont donc de plus en plus intégrées, et les conditions de financements des dettes (taux d'intérêt) devraient s'aligner et converger.
(V1)
- Les spéculations sur les devises (cf.
épisodes pré- Maastricht, où les déséquilibres commerciaux entre pays et les différences de taux d'intérêts nationaux, incitaient à faire des paris spéculatifs sur les dépréciations de change attendues) disparaissent au sein de la zone euro (et elles sont réduites entre l'euro et les autres devises).
Il n'est plus nécessaire aujourd'hui, d'utiliser le taux d'intérêt pour défendre la valeur externe d'une monnaie, notamment quand elle subissait une attaque spéculative voulant vérifier la capacité des banques centrales à respecter leurs accords de change au sein du SME (système monétaire pré- monnaie unique, SME).
L'outil taux d'intérêt géré par la BCE, est donc en principe, libéré pour atteindre des objectifs internes sur la zone (une relance ou un freinage, par exemple).
Si la BCE baisse les taux pour relancer l'activité des emprunteurs (crédit, puis consommation et investissement), elle ne craint pas la fuite des capitaux des prêteurs (le taux bas n'est pas rémunérateur) et un changement de valeur de l'euro, puisque l'euro est en change flexible.
- Au niveau international, l'euro, monnaie forte (perçu d'emblée comme une monnaie de référence et de réserve à l'échelle mondiale, Œ des réserves mondiales en 2011) handicape les exportateurs (puisque leurs produits sont vendus plus chers), mais attire les capitaux internationaux (la zone eur- unifiée monétairement est un élément attractif pour les IDE et les placements financiers), et donc diminue encore la contrainte externe sur le taux d'intérêt (on peut donc en théorie, le baisser pour favoriser l'investissement, sans crainte de faire fuir les K internationaux), tout en favorisant l'investissement.
Par ailleurs, la monnaie forte contraint les entreprises exportatrices à viser la compétitivité structurelle (effet éducatif de l'Euro fort) et réduit le coût des importations (notamment du pétrole).
Il faut néanmoins surveiller les variations de l'Euro vis à vis du $ (donc du Yuan chinois) et du Yen japonais, pour ne pas trop pénaliser les entreprises européennes.
- L'intensification des échanges commerciaux internes (puisqu'il n'y plus de risque de change) accentue l'interdépendance économique, de sorte que par exemple, les importations de la France depuis l'Allemagne sont devenus un élément important de la demande globale adressée aux entreprises allemandes.
Comme il en va de même en sens inverse, un ralentissement dans un pays entraine automatiquement un ralentissement dans l'autre.
Les économies sont donc de plus en plus intégrées, et les conditions de financements des dettes (taux d'intérêt) devraient s'aligner et converger.
(V1)
On se demande d'abord, s'il y a bien eu création d'échanges nouveaux ou simple détournement de trafic commerciaux existants (cf.
Viner).
Avant les accords régionaux, les pays et entreprises avaient des échanges commerciaux donnés.
A la suite de ces accords, les entreprises et les économies peuvent avoir de nouveaux partenaires commerciaux et au contraire abandonner des anciens partenaires.
Cela peut poser problème en affectant la rentabilité (hausse des coûts de transports, détérioration des avantages comparatifs, si l'efficacité n'est pas meilleure) et en constituant une discrimination vis- à- vis des tiers, hors zone.
Les dernières recherches montrent que dans une zone économique avec union monétaire, il y a désindustrialisation des pays périphériques et concentration dans le pays central (l'Allemagne), ce qui est insoutenable à long terme. (V1)
Viner).
Avant les accords régionaux, les pays et entreprises avaient des échanges commerciaux donnés.
A la suite de ces accords, les entreprises et les économies peuvent avoir de nouveaux partenaires commerciaux et au contraire abandonner des anciens partenaires.
Cela peut poser problème en affectant la rentabilité (hausse des coûts de transports, détérioration des avantages comparatifs, si l'efficacité n'est pas meilleure) et en constituant une discrimination vis- à- vis des tiers, hors zone.
Les dernières recherches montrent que dans une zone économique avec union monétaire, il y a désindustrialisation des pays périphériques et concentration dans le pays central (l'Allemagne), ce qui est insoutenable à long terme. (V1)
La régionalisation peut aussi provoquer l'effet du moins-disant au sein de la zone : c'est le problème du dumping salarial ou fiscal.
o Si une seule entreprise, voire une seule économie nationale (comme l'Irlande ou la Slovaquie), pratique une politique non coopérative d'austérité et de réduction des coûts salariaux pour obtenir une compétitivité-prix (que l'on ne peut plus obtenir par dévaluation ou dépréciation), il y a une forte incitation à la convergence des politiques vers le bas, chaque pays cherchant à défendre ses positions (c'est une sorte de dilemme du prisonnier dans le domaine social provoqué par le comportement de free-rider de certains).
De plus, les petits pays sont incités structurellement à ce type de politiques, car ils y gagnent plus facilement (le gain en exportation vers les grands pays aux marchés larges, est très supérieur aux problèmes causés par le recul de la demande intérieure d'un petit marché).
On observe ce type de politique non coopérative en Allemagne depuis les réformes Haartz en 2002-2005 (fiscalisation des dépenses de sécurité sociale, qui passent par une augmentation de la TVA et une réduction forte des cotisations sociales, ce qui réduit le coût du travail).
o Il y a également un risque en matière de politique fiscale concernant le taux des prélèvements obligatoires, risque accentué avec l'ouverture aux PECO.
Pour faire venir les entreprises (et l'activité économique), les gouvernements, sont tentés d'abaisser l'impôt sur les sociétés et les personnes (comme l'Irlande avec un taux d'impôt sur société de 12.5% contre 30% ailleurs), avec un risque de contagion « baissière » à l'ensemble de la zone, chacun voulant conserver ses activités (le taux moyen passe de 30% en 1999 à 21% en 2011).
Cela induit une forte tendance à la déréglementation économique (toujours plus facile que la règlementation), à un ajustement social et fiscal vers le bas, un alourdissement des dettes publiques des Etats Européens (confrontés au manque de recettes fiscales), et une tendance structurelle à une insuffisance de la demande globale sur la zone.
(V1)
o Si une seule entreprise, voire une seule économie nationale (comme l'Irlande ou la Slovaquie), pratique une politique non coopérative d'austérité et de réduction des coûts salariaux pour obtenir une compétitivité-prix (que l'on ne peut plus obtenir par dévaluation ou dépréciation), il y a une forte incitation à la convergence des politiques vers le bas, chaque pays cherchant à défendre ses positions (c'est une sorte de dilemme du prisonnier dans le domaine social provoqué par le comportement de free-rider de certains).
De plus, les petits pays sont incités structurellement à ce type de politiques, car ils y gagnent plus facilement (le gain en exportation vers les grands pays aux marchés larges, est très supérieur aux problèmes causés par le recul de la demande intérieure d'un petit marché).
On observe ce type de politique non coopérative en Allemagne depuis les réformes Haartz en 2002-2005 (fiscalisation des dépenses de sécurité sociale, qui passent par une augmentation de la TVA et une réduction forte des cotisations sociales, ce qui réduit le coût du travail).
o Il y a également un risque en matière de politique fiscale concernant le taux des prélèvements obligatoires, risque accentué avec l'ouverture aux PECO.
Pour faire venir les entreprises (et l'activité économique), les gouvernements, sont tentés d'abaisser l'impôt sur les sociétés et les personnes (comme l'Irlande avec un taux d'impôt sur société de 12.5% contre 30% ailleurs), avec un risque de contagion « baissière » à l'ensemble de la zone, chacun voulant conserver ses activités (le taux moyen passe de 30% en 1999 à 21% en 2011).
Cela induit une forte tendance à la déréglementation économique (toujours plus facile que la règlementation), à un ajustement social et fiscal vers le bas, un alourdissement des dettes publiques des Etats Européens (confrontés au manque de recettes fiscales), et une tendance structurelle à une insuffisance de la demande globale sur la zone.
(V1)
Enfin, l'euro fort provoque des difficultés pour les entreprises exportatrices les moins efficaces, alors même que d'autres pays n'hésitent pas à pratiquer des politiques de change faibles néomercantilismes (Chine), ce qui nourrit des discours de logiqu (V1)
La question importante est de se demander en quoi l'UEM modifie les schémas habituels de politique économique (actions destinées à corriger les évolutions macroéconomiques, voir le carré magique de Kaldor).
La réponse : se pose un problème nouveau de coordination et de mise en cohérence
- des politiques économiques générales entre Etats (par exemple, un Etat comme l'Allemagne, menant un politique de rigueur salariale pour accroitre sa compétitivité extérieure et son solde extérieur, peut ruiner les efforts d'un pays voisin intégré, qui relance son économie)
- ? et entre les outils budgétaires et monétaires (BCE supranationale menant un seul type de politique monétaire contre politiques budgétaires propres à chaque Etat, et parfois contradictoires, rendant difficiles la construction d'un Policy- mix cohérent, comme aux USA, surtout que le budget de l'Union est très faible ? environ 1.25% du RNB européen).
- La situation est rendue encore plus difficile, car la zone euro et l'union européenne, souffrent d'un déficit de gouvernance (qui décide ?) pour faire face aux chocs asymétriques (une crise qui touche un seul pays comme par exemple la crise immobilière de 2009 en Espagne) et aux chocs symétriques (une crise financière mondiale, par exemple).
(V1)
La réponse : se pose un problème nouveau de coordination et de mise en cohérence
- des politiques économiques générales entre Etats (par exemple, un Etat comme l'Allemagne, menant un politique de rigueur salariale pour accroitre sa compétitivité extérieure et son solde extérieur, peut ruiner les efforts d'un pays voisin intégré, qui relance son économie)
- ? et entre les outils budgétaires et monétaires (BCE supranationale menant un seul type de politique monétaire contre politiques budgétaires propres à chaque Etat, et parfois contradictoires, rendant difficiles la construction d'un Policy- mix cohérent, comme aux USA, surtout que le budget de l'Union est très faible ? environ 1.25% du RNB européen).
- La situation est rendue encore plus difficile, car la zone euro et l'union européenne, souffrent d'un déficit de gouvernance (qui décide ?) pour faire face aux chocs asymétriques (une crise qui touche un seul pays comme par exemple la crise immobilière de 2009 en Espagne) et aux chocs symétriques (une crise financière mondiale, par exemple).
(V1)
Rappel définition politique économique, politique budgétaire, monétaire et conjoncturelle
Politique économique : ensemble des mesures économiques décidées par un gouvernement, pour agir à court terme (conjoncturel : par exemple, gagner dans un jeu donné) ou à long terme (structurel : par exemple, changer les règles du jeu) sur l'activité économique.
La politique budgétaire utilise la fiscalité (montant des prélèvements obligatoires) et le montant des dépenses publiques, pour agir sur l'activité économique (plutôt dans une perspective keynésienne), la politique monétaire utilise l'action sur la liquidité bancaire (quantité de monnaie centrale mise à disposition des banques de second rang) et sur le taux d'intérêt (coût de la ressource en monnaie centrale, qui influence le volume des crédits accordés aux agents économiques)
Politique conjoncturelle : ensemble des mesures économiques prises à court terme (au contraire des mesures structurelles) pour modifier les variables économiques (souvent celles du « carré magique » : croissance, inflation, commerce extérieur, chômage)
(V1)
Politique économique : ensemble des mesures économiques décidées par un gouvernement, pour agir à court terme (conjoncturel : par exemple, gagner dans un jeu donné) ou à long terme (structurel : par exemple, changer les règles du jeu) sur l'activité économique.
La politique budgétaire utilise la fiscalité (montant des prélèvements obligatoires) et le montant des dépenses publiques, pour agir sur l'activité économique (plutôt dans une perspective keynésienne), la politique monétaire utilise l'action sur la liquidité bancaire (quantité de monnaie centrale mise à disposition des banques de second rang) et sur le taux d'intérêt (coût de la ressource en monnaie centrale, qui influence le volume des crédits accordés aux agents économiques)
Politique conjoncturelle : ensemble des mesures économiques prises à court terme (au contraire des mesures structurelles) pour modifier les variables économiques (souvent celles du « carré magique » : croissance, inflation, commerce extérieur, chômage)
(V1)
La politique monétaire européenne est décidée par la Banque centrale Européenne (BCE).
Fondée le 1er janvier 1999, indépendante, elle échappe en partie, au contrôle démocratique et politique.
Elle suit les objectifs fixés par le Traité Constitutionnel : « L'objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix (?) Sans préjudice de l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté, tels que définis à l'article 2 ».
(Article 105, paragraphe 1, du Traité).
« La Communauté se donne pour objectifs d'obtenir un niveau d'emploi élevé et une croissance durable et non inflationniste » (Article 2 du Traité sur l'Union européenne).
Définition banque centrale
Institution financière chargé principalement d'émettre de la monnaie fiduciaire et de réguler la création de monnaie scripturale (au moyen notamment, d'un contrôle de la masse monétaire et de l'instrument taux d'intérêt) en fonction des objectifs qu'on lui donne.
(V1)
Fondée le 1er janvier 1999, indépendante, elle échappe en partie, au contrôle démocratique et politique.
Elle suit les objectifs fixés par le Traité Constitutionnel : « L'objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix (?) Sans préjudice de l'objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté, tels que définis à l'article 2 ».
(Article 105, paragraphe 1, du Traité).
« La Communauté se donne pour objectifs d'obtenir un niveau d'emploi élevé et une croissance durable et non inflationniste » (Article 2 du Traité sur l'Union européenne).
Définition banque centrale
Institution financière chargé principalement d'émettre de la monnaie fiduciaire et de réguler la création de monnaie scripturale (au moyen notamment, d'un contrôle de la masse monétaire et de l'instrument taux d'intérêt) en fonction des objectifs qu'on lui donne.
(V1)
Le triangle d'incompatibilité de Mundell explique qu'un pays ne peut atteindre que deux objectifs sur les trois suivants : une politique monétaire indépendante (c'est à dire, fixation des taux d'intérêt en toute autonomie), une stabilité des taux de change, une liberté de mouvement des capitaux.
- Dans le SME, avec la libéralisation des mouvements de capitaux et l'obligation de change fixe que se donnaient les pays européens, la politique monétaire ne pouvait plus être consacrée à des objectifs internes et il fallait maintenir de hauts taux d'intérêts pour défendre la valeur externe de la monnaie (au risque de créer de la récession).
- Avec l'euro (taux de change variable, et libre circulation des capitaux), on peut se permettre de laisser la valeur externe de la monnaie évoluer en changes flottants et consacrer le taux d'intérêt à des objectifs internes. (V1)
- Dans le SME, avec la libéralisation des mouvements de capitaux et l'obligation de change fixe que se donnaient les pays européens, la politique monétaire ne pouvait plus être consacrée à des objectifs internes et il fallait maintenir de hauts taux d'intérêts pour défendre la valeur externe de la monnaie (au risque de créer de la récession).
- Avec l'euro (taux de change variable, et libre circulation des capitaux), on peut se permettre de laisser la valeur externe de la monnaie évoluer en changes flottants et consacrer le taux d'intérêt à des objectifs internes. (V1)
La gestion des taux d'intérêt passe donc au niveau supranational avec la BCE, afin de respecter des objectifs communs (un pays serait tenté, à l'abri de l'euro, de baisser ses taux d'intérêt, et de faire cavalier seul).
La BCE indépendante (dirigée par M.
Jean Claude Trichet entre 2003 et 2011, puis par M.
Mari- Draghi depuis fin 2011) applique une politique générale de stabilité des prix à la consommation (+- de 2%, avec taux d'intérêt élevé), qui est de plus en plus critiquée au regard de la croissance faible de la zone euro et les meilleures performances américaines.
En effet, la banque centrale US (la FED, dirigée par l'emblématique Alan Greenspan jusqu'en 2005, auteur d'une fameuse mise en garde envers « la finance exubérante ») mène une politique pragmatique : Ben Bernanke (surnommé « Helicopter Ben ») n'hésite pas à baisser massivement les taux directeurs dès fin 2007 (de 5% à 0,5% en 2010, en acceptant une inflation supérieure à 3%), pour inonder l'économie de $ et faire face à la crise des Subprimes.
Dans le même temps, la BCE préoccupée par le contrôle des prix à la consommation, maintient des taux élevés (de 2% en 2006 à 4.25% mi- 2008), entrave une reprise de la croissance, tout en laissant filer les prix des actifs (bulles immobilières et financières). (V1)
La BCE indépendante (dirigée par M.
Jean Claude Trichet entre 2003 et 2011, puis par M.
Mari- Draghi depuis fin 2011) applique une politique générale de stabilité des prix à la consommation (+- de 2%, avec taux d'intérêt élevé), qui est de plus en plus critiquée au regard de la croissance faible de la zone euro et les meilleures performances américaines.
En effet, la banque centrale US (la FED, dirigée par l'emblématique Alan Greenspan jusqu'en 2005, auteur d'une fameuse mise en garde envers « la finance exubérante ») mène une politique pragmatique : Ben Bernanke (surnommé « Helicopter Ben ») n'hésite pas à baisser massivement les taux directeurs dès fin 2007 (de 5% à 0,5% en 2010, en acceptant une inflation supérieure à 3%), pour inonder l'économie de $ et faire face à la crise des Subprimes.
Dans le même temps, la BCE préoccupée par le contrôle des prix à la consommation, maintient des taux élevés (de 2% en 2006 à 4.25% mi- 2008), entrave une reprise de la croissance, tout en laissant filer les prix des actifs (bulles immobilières et financières). (V1)
La crise financière de 2008, et la crise de confiance sur les dettes souveraines de 2010 contraint néanmoins, la BCE à un changement d'orientation de la politique monétaire (relâchement spectaculaire des conditions d'approvisionnement en liquidités centrales sur le marché monétaire, à partir de la mi- 2008, le taux directeur passant très rapidement de 4,25% en juillet 2008 à 1% dès mai 2009, pour assurer la fonction de prêteur en dernier ressort et approvisionner en liquidités, les banques, prises dans une crise de défiance interbancaire).
Pendant l'année 2011, la BCE remonte progressivement à 1.5%, mais elle doit, se résoudre à rebaisser à nouveau fortement devant la gravité de la crise européenne (taux directeur à 0.25% en 2013- 2014). (V1)
Pendant l'année 2011, la BCE remonte progressivement à 1.5%, mais elle doit, se résoudre à rebaisser à nouveau fortement devant la gravité de la crise européenne (taux directeur à 0.25% en 2013- 2014). (V1)
Les marges de manoeuvre limitées des politiques budgétaires nationales (en raison du pacte de stabilité et de croissance PSC) et l'inexistence d'un véritable budget fédéral (1.25% seulement du RNB de la zone euro, soit environ 150 milliards ?) compliquent encore la situation.
- Le « policy mix » (coordination des politiques budgétaires et monétaires) à l'américaine est impossible puisque la politique monétaire suit sa propre logique.
Pourtant, tous les pays sont liés par la politique budgétaire de leurs voisins (effets inflationnistes d'une relance par exemple).
C'est le sens de la mise en place du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) qui constitue une forme de coordination minimale, d'inspiration libérale.
Le problème est qu'il empêche toute lutte contre les récessions, voire même est accusé de les alimenter.
Les différences de coûts (dumping social) entraînent une réponse étatique sous forme de baisse des impôts et cotisations sociales (dumping fiscal) mais alors, ? il n'y a plus de financement pour les dépenses publiques.
- Par ailleurs, comme il y a des rythmes régionaux de croissance différents (conjoncture différente), il faudrait plutôt disposer d'un budget fédéral pour intervenir, dans une optique keynésienne, dans les régions subissant un choc asymétrique (récession par exemple causée par une inondation, un tremblement de terre).
La crise de 2010 montre la nécessité urgente d'une politique fédérale budgétaire capable de mener des politiques de relance régionale.
L'Allemagne réussit cependant à faire en sorte que cette coordination budgétaire accrue, prenne la forme d'une politique de rigueur budgétaire généralisée.
(V1)
- Le « policy mix » (coordination des politiques budgétaires et monétaires) à l'américaine est impossible puisque la politique monétaire suit sa propre logique.
Pourtant, tous les pays sont liés par la politique budgétaire de leurs voisins (effets inflationnistes d'une relance par exemple).
C'est le sens de la mise en place du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) qui constitue une forme de coordination minimale, d'inspiration libérale.
Le problème est qu'il empêche toute lutte contre les récessions, voire même est accusé de les alimenter.
Les différences de coûts (dumping social) entraînent une réponse étatique sous forme de baisse des impôts et cotisations sociales (dumping fiscal) mais alors, ? il n'y a plus de financement pour les dépenses publiques.
- Par ailleurs, comme il y a des rythmes régionaux de croissance différents (conjoncture différente), il faudrait plutôt disposer d'un budget fédéral pour intervenir, dans une optique keynésienne, dans les régions subissant un choc asymétrique (récession par exemple causée par une inondation, un tremblement de terre).
La crise de 2010 montre la nécessité urgente d'une politique fédérale budgétaire capable de mener des politiques de relance régionale.
L'Allemagne réussit cependant à faire en sorte que cette coordination budgétaire accrue, prenne la forme d'une politique de rigueur budgétaire généralisée.
(V1)
On peut proposer un point de vue plus positif, en considérant au contraire que l'euro améliore l'efficacité des politiques économiques : l'afflux de capitaux étrangers permet en théorie de baisser facilement les taux d'intérêt, 25% à 30% du PIB provient des échanges intracommunautaire et il n'y a plus de contrainte de change, la présence de l'Euro, a permis d'éviter les politiques de dévaluation compétitives non coopératives, le choix des dépenses budgétaire reste libre (les gouvernements conservent une souveraineté budgétaire), etc. (V1)
L'existence de l'euro ne suffit probablement pas à soutenir la croissance économique si la politique économique est utilisée unilatéralement pour lutter contre l'inflation (politique monétaire restrictive).
- Certains économistes réclament donc, dans une perspective keynésienne, une politique économique coordonnée à l'échelle européenne sur les plans budgétaires et monétaires (comme le « policy mix » pratiqué aux USA).
On reste dans le cadre d'une politique conjoncturelle (expression dérivée du mot conjoncture) de relance.
- Mais d'autres économistes, pensent que la faible croissance et le chômage de masse, n'est pas d'origine conjoncturelle.
Il y aurait d'abord un problème structurel, avec des institutions sociales et fiscales qui seraient mal adaptées aux exigences modernes de réactivité et de flexibilité (thématique du déclin, de la « vieille Europe »).
Il faudrait donc une politique structurelle qui s'attache à modifier « les règles du jeu » : supprimer des règlements, diminuer la fiscalité, supprimer des services publics'pour faire reculer la place de l'Etat et rendre plus compétitives les économies nationales.
La crise de finance de 2010 (crise des dettes souveraines), permet à cette tendance plutôt conservatrice de triompher.
Par le moyen des réductions de déficits et des politiques de rigueur conjoncturelles, une politique structurelle de réduction du périmètre de l'Etat est en fait engagée.
(V1)
- Certains économistes réclament donc, dans une perspective keynésienne, une politique économique coordonnée à l'échelle européenne sur les plans budgétaires et monétaires (comme le « policy mix » pratiqué aux USA).
On reste dans le cadre d'une politique conjoncturelle (expression dérivée du mot conjoncture) de relance.
- Mais d'autres économistes, pensent que la faible croissance et le chômage de masse, n'est pas d'origine conjoncturelle.
Il y aurait d'abord un problème structurel, avec des institutions sociales et fiscales qui seraient mal adaptées aux exigences modernes de réactivité et de flexibilité (thématique du déclin, de la « vieille Europe »).
Il faudrait donc une politique structurelle qui s'attache à modifier « les règles du jeu » : supprimer des règlements, diminuer la fiscalité, supprimer des services publics'pour faire reculer la place de l'Etat et rendre plus compétitives les économies nationales.
La crise de finance de 2010 (crise des dettes souveraines), permet à cette tendance plutôt conservatrice de triompher.
Par le moyen des réductions de déficits et des politiques de rigueur conjoncturelles, une politique structurelle de réduction du périmètre de l'Etat est en fait engagée.
(V1)
Une voie de sortie proposée est de renforcer la politique de règles automatiques (à l'opposé des politiques discrétionnaires, mesures au cas par cas, qui peuvent êtres contradictoires) en comptant sur les ajustements de marché.
L'exemple de la règle d'or adoptée en mars 2012 est éloquent : on oblige les gouvernements (inscription constitutionnelle) quelques soient leur tendances et opinions, à ne pas descendre sous un seuil structurel de dépenses publiques (interdiction d'aller au- dessous de 0.5% de déficit structurel public'norme qui est déjà l'expression d'un jugement économique partisan anti- keynésien).
Les keynésiens soulignent que la règle automatique ne fonctionne manifestement pas, chaque renforcement de règles (dans le PSC, dans le mécanisme européen de stabilité, le MESF?) accentuant encore les déséquilibres (les objectifs de réduction de déficit public ne sont pas tenus, car la croissance, et donc les recettes fiscales, diminuent progressivement).
(V1)
L'exemple de la règle d'or adoptée en mars 2012 est éloquent : on oblige les gouvernements (inscription constitutionnelle) quelques soient leur tendances et opinions, à ne pas descendre sous un seuil structurel de dépenses publiques (interdiction d'aller au- dessous de 0.5% de déficit structurel public'norme qui est déjà l'expression d'un jugement économique partisan anti- keynésien).
Les keynésiens soulignent que la règle automatique ne fonctionne manifestement pas, chaque renforcement de règles (dans le PSC, dans le mécanisme européen de stabilité, le MESF?) accentuant encore les déséquilibres (les objectifs de réduction de déficit public ne sont pas tenus, car la croissance, et donc les recettes fiscales, diminuent progressivement).
(V1)
Au final, progressivement on observe une polarisation des activités dans la zone européenne entre une Europe du Nord accumulant les excédents, et un Europe du Sud accumulant les déficits.
Comme les dévaluations/dépréciations ne sont plus possibles au sein de la zone euro, la zone est condamnée économiquement à accentuer sa logique d'intégration, de mutualisation et de coordination des politiques, alors même que les tensions, l'hétérogénéité et les divergences politiques augmentent. (V1)
Comme les dévaluations/dépréciations ne sont plus possibles au sein de la zone euro, la zone est condamnée économiquement à accentuer sa logique d'intégration, de mutualisation et de coordination des politiques, alors même que les tensions, l'hétérogénéité et les divergences politiques augmentent. (V1)
Attention, synthèses "en l'état" proposées par M. Bruneau. N'hésitez pas à signaler les éventuelles erreurs, ou à faire part de vos observations et critiques, en utilisant le formulaire. Merci d'avance !
Remonter en haut de page
(Publicité)
*La macroéconomie (terme introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch) est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc. Cf. Wikipédia.